Redonner, tout bonnement, tout simplement

C’est avec un naturel et une générosité exemplaire qu’Alexis Ascah nous confie son parcours qui l’a mené à être l’instigateur de la bourse destinée à une étudiante ou un étudiant athlète à l’UQAM.

Au secondaire, Alexis était en Sport-Études en natation, à l’école Édouard-Montpetit. Il ne cache pas que les sciences l’ont toujours passionné. « J’étais très bon à l’école et surtout très bon en sciences », ajoute-t-il avec assurance avant de poursuivre que la recherche dans le développement des médicaments l’intéressait beaucoup.

En cinquième secondaire, Alexis avait déjà un plan bien précis. Il décide de mettre le sport de côté et avec un premier diplôme en main, il entame une technique en biochimie au Collège Ahuntsic qui allait lui permettre de joindre les rangs d’une compagnie pharmaceutique ou biotechnologique. Il avait aussi en tête d’aller chercher éventuellement un ou des diplômes universitaires qui l’aideraient à progresser au sein de cette organisation.  

De la natation au triathlon, sans éclipser l’éducation

Au cégep, Alexis se joint tout de même à l’équipe de natation dans le but de rester actif pour les bienfaits de l’activité physique et non pas pour la performance. Encouragé par son entraîneur, qui entraîne aussi des triathlètes, Alexis tente le coup et se joint à son équipe de triathlon. Cette nouvelle discipline l’incite à s’entraîner davantage. Il décide alors de ne pas intégrer le marché du travail et s’inscrit séance tenante à l’UQAM en biochimie. Ce programme lui permet de faire des sessions allégées sur trois ans en créditant certains cours dont les notions ont été vues durant sa technique. « L’UQAM m’a permis de continuer à faire du triathlon à haut niveau, sans négliger mes études », avoue-t-il sans hésitation.
 

Une tape dans le dos qui en provoque une autre

Lorsqu’on lui demande ses motivations derrière la création de sa bourse, Alexis se remémore les années où il s’est vu octroyer la Bourse Yvan-Cournoyer à l’UQAM, décernée à un étudiant athlète. C’était en 2002 et 2003, se rappelle-t-il, tout en précisant « quand j’ai reçu cette bourse, je l’ai pris comme une tape dans le dos ».

Donateur à la Fondation de l’UQAM depuis quelques années, Alexis s’est sérieusement demandé comment redonner. Après avoir effectué une recherche, il découvre que cette bourse n’est plus offerte à l’UQAM. Motivé à perpétuer ce geste inspirant, il fait les démarches pour donner corps à son souhait. Il reprend la formulation de la description de la Bourse Yvan-Cournoyer et communique avec l’équipe de la Fondation de l’UQAM pour connaitre les modalités. Agréablement surpris par l’ensemble des modalités offertes, il se lance dans l’aventure. « J’ai trouvé que c’était très réaliste », ajoute-t-il en souriant.

Aujourd’hui, avec la création de la Bourse destinée à un athlète d’élite amateur, Alexis espère que celle-ci agira comme une tape d’encouragement dans le dos d’une étudiante ou d’un étudiant, tout comme celle qu’il a reçue lui-même, quelques années plus tôt. Cette bourse valorisera non seulement la performance sportive, mais également la performance académique d’une ou d’un étudiant athlète. Il conclut tout naturellement ainsi : « si ça peut payer un camp d’entraînement ou le billet d’avion pour aller à une compétition importante ou tout simplement une partie des frais de scolarité, ça va valoir la peine ».

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